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Antony. 15
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ct dc Saint-Edme. A la foire Saint-Germain dc 1721, il avait un spectacle ouvert sous son nom. L'année suivante, il quitta Paris pour aller donner des représentations en province, où il mourut vers 1732. H avait été appelé à danser devant Louis XV, lors des fêtes que le duc de Bourbon donna à Chantilly à ce prince, à propos de son sacre (1). Une de ses créations, la danse d'ivrogne, obtint un grand succès et on la lui fit plusieurs fois exécuter sur le théâtre de l'Académie royale dc musique.
(Mémoires sur les Spectacles de la Foire, I, 20. — Dictionnaire des Théâtres, I, 152.)
L'an 1721, le dix fevrier, environ les fix heures du foir, par-devant nous Louis'-Jérômc Daminois, en notre hôtel, eil comparu Louis-Antoinc-François Duchefne, Tun des directeurs de l'Académie royale de mufiquc, demeurant rue Saint-Nicaife, paroilTe Saint-Germain-?Auxerrois; lequel nous a dit que le nommé Antony tient dans le préau de la foire Saint-Germain-des-Prés un jeu de théâtre fur lequel il fait repréfenter des pièces comiques par différens acteurs et actrices qui y chantent ct danfent au fon de différens inftrumcns de mufique, ainfi que lui comparant Ta appris: ce qui cil une atteinte au privilège dudit Opéra par ledit Antony, qui n'a aucun droit ni permifîîon de ce faire, que lui comparant ne doit tolérer, Pourquoi nous requiert de vouloir
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(1) Voici quelques détails sur ces fêtes donnes par M. G. Depping dans les Merveilles de la force et de l'adresse, d'après l'ouvrage dc Faure, intitulé : Fête Royale donnée à S. M. par S. A. S. Mon-/eigneur le due de Bourbon à Chantilly, Paris, 32 p. in-40 : « Dc cette pépinière féconde sortaient les sauteurs qui figurèrent avec tant de succés dans la fête donnée ;\ Louis XV par le duc de Bourbon sur son magnifique domaine de Chantilly, du 4 au 8 novembre 1722. Le jeune prince visita d'abord le parc dans tous ses détails ; il admira la ménagerie, ct comme il cn sortait, tout à coup, Par mi art magique, ditie sieur Faure, auteur d*unc relation de cette fête, Orphée lui apparut au milieu d'une grotte ornée dc lauriers-roses ct d'orangers. Le rôle d'Orphée était tenu par un violoniste dc l'Opéra dont les sons enchanteurs attirèrent la plupart des animaux quc le rot venait dc voir dans la ménagerie. C'étaient des Hons, des ours, des tigres, etc., ou plutôt c'était une troupe de sauteurs déguisés. Aux accents de la .yre, ou mieux du violon d'Orphée, JIs s'arrêtent immobiles ; soudain Ies cors dc chasse, les aboicmens des chiens se font entendre : sauve-quî-peut général parmi la troupe effarée. L'ours grimpe au sommet des arbres, s'élance sur la corde et fait cent tours de souplesse ct dc voltige, les autres se livrent a des bonds ct à des sauts prodigieux cn ayant soin toutefois de rester dans l'esprit de leur rôle ct dans le caractère des animaux qu'ils doivent représenter, n Leurs agitations violentes », dit la relation quc nous avons sous Ies yeux, « paroif-foient moins des-'effets dc la terreur quc dc l'allégrefle cxceffive qui les tranfportoit à la vue de Sa Maje.té : ■*
« Louis, quelque part qu'on te voie, • Tu fais cn bien changer les maux, « Et faire treflaillir de joie « Jufqu*aux plus triftes animaux ! »
(Merveilles de la force et de l'adresse, par G. Depping, 165.)
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